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QUELLES POLITIQUES ENERGETIQUES EN FRANCE ET DANS LE MONDE

QUELLES POLITIQUES ENERGETIQUES EN FRANCE ET DANS LE MONDE

QUELLES POLITIQUES ENERGETIQUES EN FRANCE ET DANS LE MONDE

 

RENATIONALISER LA PRODUCTION D'ENERGIE

L'énergie doit sortir du marché.

La gestion de l'énergie doit être 100% publique.

Nous devons empêcher que les entreprises privées financent l'énergie.

Le droit à l'énergie pour tous doit prévaloir la logique de rentabilité.

 

FAIRE DE L'ACCES A L'ENERGIE UN DROIT POUR TOUS

Le maître-mot des politiques énergétiques ne doit pas être Profit Financier, mais égalité, justice sociale, progrès humain, croissance saine en termes d’emploi, de formation, de protection sociale et de services publics.

A l’opposé de la logique égoïste d’accumulation financière et de la mondialisation libérale, nous voulons réduire, dans un même mouvement, les inégalités sociales et environnementales.

Les familles modestes, les personnes et les salariés en situation précaire sont les plus exposés aux risques environnementaux.

La transition écologique et énergétique, indissociable de notre conception du développement humain durable, devra satisfaire le droit de chacun à l’énergie et répondre aux besoins de la population comme de la société.

Une maîtrise publique, sociale et démocratique du secteur de l’énergie est indispensable.

Nous demandons la création d’un véritable service public à travers la constitution d’un pôle public de l’énergie (avec en premier lieu EDF, GDF Suez, Areva et Total), émancipé des logiques financières.

Le droit à l’énergie pour tous doit être considéré comme un droit humain fondamental. Le droit à l'énergie doit faire l’objet d’une inscription dans la Charte européenne des droits fondamentaux.

 

L'énergie doit être un bien commun public au service des populations.

 

QUELLES SOLUTIONS POUR UNE ENERGIE AU SERVICE DE TOUS

Nous soutenons un mix énergétique EnR ( énergies renouvelables) et nucléaire. Contrairement aux idées reçues, ce choix assumé est un choix de raison guidé par le pragmatisme pour maintenir la voie du progrès humain pour tous. Un choix où la sûreté et la sécurité doivent être continuellement renforcées tout comme la transparence.

Nous militons pour de nouveaux droits de regard, d’information et d’intervention des salariés, des populations et des élus notamment en matière d’environnement.

Nous estimons enfin que la sortie du nucléaire rimerait avec un recours massif aux énergies fossiles fortement émettrices de Gaz à Effets de Serre (GES).

Le mix énergétique à la française permet aujourd’hui de fournir une électricité beaucoup moins onéreuse qu’en Allemagne et en Espagne.

Il n'y a pas une solution unique: il faut favoriser les énergies renouvelables émergentes (EnR ) chaque fois que c’est possible (géothermie, éolien et solaire) aux côtés d’énergies renouvelables plus traditionnelles, hydraulique et biomasse.

 

PRECARITE ET ENERGIE

L'inégalité face à la consomation énergtique dans le monde est totale. Un Américain du Nord par exemple consomme 25 fois plus d’énergie qu’un Africain .

80% de la population mondiale consomment 20% de l’énergie totale

2 milliards d’humains n’ont pas accès à l’énergie .

En France, on compte aujourd’hui près de 4 millions de foyers précaires énergétiques, soit près de 8 millions de personnes.

Des personnes victimes de coupures de gaz ou d’électricité suite à impayés se chauffent avec des bouteilles de gaz. Près d’une famille sur dix en France se plaignait du froid lié à un chauffage insuffisant ou à une mauvaise isolation, selon une étude de l’Insee sur le mal-logement parue en janvier 2011.

La hausse continuelle du prix de l’énergie (gaz, essence, électricité) contraint nombre de nos concitoyens à limiter leur consommation : un rationnement de fait.

Les ménages les plus pauvres consacrent plus de 15 % (voire 25 % comme annoncés en décembre 2011 par la Fondation Abbé Pierre) de leurs revenus aux dépenses d’énergie.

Sans défendre, pour autant, l’idée d’une progressivité du prix de l’énergie, nous sommes favorables à un véritable droit à l’énergie pour chacun à un prix abordable pour tous. Pour les foyers les plus en difficulté, nous défendons le principe d’une facturation qui ne dépasse pas 2 -3 % de leur budget.

 

FAVORISER LA RECHERCHE

Rien ne peut s’envisager sans le développement de la recherche fondamentale (EnR nouvelle génération, charbon propre, captage et stockage du CO2, supraconductivité pour minimiser les pertes dues à la transformation et au transport, 4e génération de centrales nucléaires).

Nous avons parlé d'un pôle public de l'énergie. Celui-ci serait doté de capacités d’investissements dans la recherche, dans la promotion d’un plan industriel de développement des énergies renouvelables et de nouvelles capacités de production, tout en maintenant un coût d’accès à l’énergie acceptable pour tous les usagers: un pôle 100 % public de l’énergie.

Les chercheurs doivent disposer des moyens nécessaires pour accomplir librement leur travail sans être contraints par les intérêts immédiats des multinationales et du temps pour diffuser leurs résultats auprès du public.

 

COMMENT FINANCER?

Nous proposons de diminuer les dépenses militaires de 20 % pour la restauration des écosystèmes et l’adaptation au changement climatique. Nous proposons de les réduire de 2 % par an sur la base des dépenses militaires de 2010, le désarmement nucléaire devrait accélérer les choses. Ce prélèvement alimenterait le Fonds Mondial Vert auprès de l’agence internationale de l’environnement dont nous demandons la création au sein de l’ONU.

Le Fond Monétaire International (FMI) doit accorder ses prêts aux Etats avec des conditions identiques et cesser d’exiger le démantèlement des services publics.

Une monnaie commune au service du co-développement doit se substituer au dollar.

 

QUE TOUS DONNENT LEUR AVIS

Nous proposons de créer des forums citoyens de la technologie pour débattre de la science et de la technique et des enjeux de société.

En ce qui concerne le nucléaire, le débat démocratique doit avoir lieu sur la base d’une transparence des informations livrées par tous les acteurs du secteur.

Il convient de convier les salariés du secteur, leurs organisations syndicales, les citoyens, les élus à s’informer et à s’exprimer.

Une attention particulière doit en outre être portée au fonctionnement des autorités de sûreté nucléaires tant françaises qu’internationales (moyens, expérience, liberté de jugement, accès à l’information et contrôle de l’application de leurs observations) qui constitue un élément clef de l’information et de la sûreté des installations existantes ou futures.

Il est urgent de transformer les « pôles de compétitivité » en « pôles de coopération » pour mutualiser les moyens et les intégrer dans le secteur industriel public de l’énergie

 

GESTION ET EXPLOITATION DES DIFFERENTES ENERGIES

charbon: Le charbon qui, du fait de ses réserves, tiendra encore longtemps une place importante, a besoin d’expérimentation dans le piégeage, le stockage et le recyclage du C02 et ce, dans le cadre de coopérations internationales.

Il faut tout de suite se pencher sur la nécessité d’investir dans la captation séquestration du C02.

 

nucléaire: au-delà des centrales nucléaires actuelles, à améliorer en permanence, il faut reprendre plus fortement le travail sur les réacteurs du futur.

C'est indispensable pour produire 50 à 100 fois plus d’électricité avec la même quantité d’uranium, pour décroître les volumes et la radioactivité des déchets. La construction d’un prototype est urgente.

L’énergie nucléaire représente 5,8 % de la production totale d’énergie primaire dans le monde. Cette production atteint 40 % en France. Elle occupe une place non négligeable dans une vingtaine de pays développés seulement, principalement en Europe. Les questions financières, associées à la maîtrise des évolutions techniques, ont été un obstacle à son accès pour le plus grand nombre de pays.

Nombreux sont les pays qui envisagent de développer le nucléaire (la Chine, l’Inde, le Brésil, par exemple,le Vietnam, l’Indonésie, déjà les Émirats).

Nous considérons que la logique capitaliste( et son refus de réaliser les investissements de sûreté indispensables) doit être exclue de toute activité relevant de la sûreté nucléaire.

En finir avec cet appel généralisé à la sous-traitance, signe d’une gestion conduite au service des profits des actionnaires au détriment de la protection des travailleurs, des populations et de l’environnement. En France,il faut une réappropriation publique comprenant de réels pouvoirs de gestion et de contrôle par les salariés, les usagers, les élus des collectivités territoriales.

L’ASN (Autorité de Sécurité Nucléaire) a publié début janvier 2012 un rapport sur les centrales nucléaires françaises après l’accident de Fukushima.

Il en conclut qu’aucune ne présente de danger justifiant sa fermeture immédiate mais qu’il est nécessaire d’engager des travaux de renforcement de la sécurité, au-delà de ceux déjà prévus antérieurement à l’accident.

A Fukushima, un évènement exceptionnel a privé les installations de deux ressources indispensables, l’eau et l’électricité, nécessaires pour refroidir les réacteurs, même à l’arrêt. Il est primordial que cette double défaillance soit évitée à tout prix.

L’ASN va exiger que tous les exploitants nucléaires assurent localement un approvisionnement en eau et électricité totalement sûr avec un personnel qui reste opérationnel, même en cas d’accident majeur sur tous les réacteurs d’un site. Cela suppose sur les centrales existantes des modifications qui doivent être mises en œuvre sans tarder. De plus l’ASN met en évidence -enfin- qu’un des piliers de la sûreté repose sur le facteur humain. Il est essentiel de ce point de vue d’apporter le plus grand soin aux conditions de travail et à l’organisation du travail. Là aussi, il nous paraît essentiel que les recommandations de l’ASN soient suivies d’effet

 

UN PLAN NATIONAL COHÉRENT ET AMBITIEUX DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES NOUVELLES

 

Le développement des énergies nouvelles est indispensable. Des politiques publiques de filières - cohérentes et pérennes - doivent être déployées pour permettre d’abaisser le prix de revient de ces énergies hors CO2. L’hydraulique ne doit pas être livré à la concurrence comme cela est prévu par les lois de déréglementation du secteur électrique.

Les énergies renouvelables représentent près de 13 % de la consommation primaire d’énergie mondiale.

Seulement 0,7 % de l’énergie mondiale est produite par les énergies « nouvelles » telles qu’on se les représente : éolien, solaire photovoltaïque, géothermie tout compris.

Il convient ainsi de détailler ces chiffres afin de mieux apprécier la part de ces différentes énergies et leurs potentialités.

L’essentiel de cette énergie est issu de l’hydraulique et de la biomasse.

Biomasse : 10% de l’énergie primaire dans le monde, l’essentiel de ce que l’on nomme «énergie renouvelable».

Cela concerne le bois, le charbon de bois, les déchets agricoles ou de l’industrie alimentaire, les déjections animales.

En France, le bois-énergie représente près de 46 % des énergies renouvelables, devant les agro-carburants à 11 % et les déchets urbains renouvelables à 6 %.

Ainsi plus de 2/3 des énergies renouvelables en France sont issues de la biomasse essentiellement destinée à la production de chaleur.

Il y a encore de la marge en France pour faire progresser le bois-énergie à condition d’une maîtrise publique de long terme de la gestion de la forêt, contrairement à la marchandisation qui domine aujourd’hui. Le chauffage au bois pose néanmoins des problèmes de pollution en dégageant de fines particules toxiques par les fumées de combustion.

 

Hydraulique: Il y a pratiquement saturation des capacités de production de l’hydraulique en Europe et en France. L’hydraulique dégage peu de CO2 mais pose d’autres problèmes : inondation de grandes surfaces, déplacements de population, écosystème fortement perturbé, risques de rupture de barrages. En France,

11 % de l’électricité est produite par hydraulique. Cette énergie permet une production de base mais aussi de répondre aux périodes de pointe de consommation (avec le thermique), elle permet aussi par les STEP (stations de transfert d’énergie par pompage) de stocker l’énergie produite par le nucléaire en surplus.

 

Éolien : Les plus grosses éoliennes ont une puissance de 5 MW, voire de 10 MW pour l’offshore. De gros progrès ont été réalisés en termes de fiabilité et de puissance.

Malgré cela, le coût de l’électricité éolienne reste encore très cher et largement subventionné ou financé par les consommateurs.

Des obstacles physiques et techniques sérieux empêchent son déploiement comme moyen de masse. Le principal problème étant l’intermittence, en effet le vent ne souffle pas à la « demande ».

Ainsi, pour produire la même quantité d’électricité qu’une centrale 23 thermique de 1300 MW (qui fonctionne à peu près 8 000 heures par an), il faut installer quatre fois plus de puissance, soit 5 000 éoliennes de 1 MW, soit la surface de l’Ile-de-France.

Le vent soufflant dans les meilleurs sites 25 % du temps, c’està-dire 2 000 h par an, le reste (6 000 h) est comblé le plus souvent par des centrales à gaz à démarrage rapide (car le vent peut cesser en quelques minutes).

Pour des sites particulièrement intéressants, isolés ou très venteux, son développement doit être encouragé, surtout dans des systèmes où l’électricité fossile domine (Allemagne, Danemark).

En fonctionnement, cela évite de faire fonctionner les centrales à charbon et à gaz fortement émettrices de CO2. Des usages futurs existent : le chargement de batteries pour les voitures électriques ou des usines de fabrication de biocarburant seconde génération qui peuvent être alimentées en électricité éolienne par temps de vent.

Ce serait parmi les moyens possibles de stocker cette énergie et pallier l’intermittence. Cependant, tant qu’il n’y a pas de moyen de stocker l’électricité en masse, l’éolien reste très lié à un développement des capacités en gaz. L’éolien représente 1,3 % de l’électricité mondiale, 1,4 % en France, 6,5 % en Allemagne.

 

les énergies solaires: Le solaire thermique (utilisation directe de la chaleur du soleil) permet de fournir de l’eau chaude avec un rendement énergétique très intéressant. Il est très peu développé car il dégage peu de marge de profit pour le capitalisme .

Il pose les mêmes problèmes que l’éolien : intermittence (jour-nuit, nuages...) mais aussi une énergie très diffuse qui nécessite des quantités d’espace très importantes, très coûteuse et reste largement subventionnée. L’enjeu de la recherche est important pour améliorer le rendement des panneaux.

Une autre façon de pallier le problème de l’intermittence est de relier les sites de production entre eux : quand il n’y a pas de vent en Bretagne, il peut y en avoir dans la vallée du Rhône par exemple, donc ça compense.

Cependant cela nécessite de construire des centaines de kilomètres de ligne haute tension.

Il est donc important d’inclure le coût de la construction du réseau pour transporter ce type d’électricité.

Il y a en effet une fausse idée à dissiper qui va à l’encontre du sens commun : l’étalement dans le territoire des moyens de production de très petites tailles impose en réalité de multiplier la taille des réseaux de transport contrairement au système de production centralisée.

 

géothermie :

Géothermie profonde et haute température : elle permet de produire de l’électricité, de manière encore très marginale et à l’état de démonstration. Elle est également limitée par les obstacles techniques et les atteintes à l’environnement (technique analogue à l’exploitation des gaz de schistes).

Géothermie moyenne et basse température : elle permet une utilisation non négligeable en chauffage de logements. Ce qui pourrait être appliqué à des millions de logements en France. C’est un vrai enjeu industriel et une vraie solution de substitution au chauffage électrique par effet joule (chauffage par résistance).

Ces énergies encore marginales et confidentielles posent aussi la question des moyens pour la recherche appliquée mais surtout fondamentale.

En effet, c’est certainement dans la recherche en physique fondamentale que des découvertes se feront pour augmenter de plusieurs ordres de grandeur (10 à 100 fois) les possibilités de stockage d’électricité ou améliorer le rendement photovoltaïque par exemple.

 

NE NEGLIGER AUCUNE SOURCE ENERGETIQUE

D’une façon générale, aucune source d’énergie ne doit être négligée en fonction des possibilités réelles de chaque zone géographique ou économique et donc des capacités de chaque pays.

Il est par ailleurs impératif de répondre au droit effectif à l’énergie à un prix abordable pour tous, de réduire les inégalités sociales, tant en France que dans le monde, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre(GES).

Faire reculer les émissions de GES suppose à la fois une limitation de l’utilisation des combustibles fossiles partout où c’est possible, que ce soit en matière de transport, de chauffage des bâtiments ou de production d’électricité.

Il est également décisif de réaliser des avancées sensibles en termes de captage et stockage du C02, axe sur lequel la recherche et les investissements dans la plupart des pays sont notablement insuffisants.

A propos de l’isolation des bâtiments, premier facteur possible d’économies d’énergie, cela supposerait la mise en place de politiques publiques réellement efficaces, tant en matière d’investissements -qui sont considérables- que de recherche, formation, création de filières professionnelles.

En matière de transports, sans préjuger d’une nécessaire orientation de la société (proximité habitat-travail, réduction de la mondialisation de l’économie par exemple), il est indispensable de valoriser le ferroutage et de développer le véhicule électrique.

Toutes choses qui supposent non pas une réduction du rôle de l’électricité mais une augmentation, à condition que celle-ci soit le moins carbonée possible.

Dans un tel contexte, les énergies renouvelables ont toute leur place en fonction de leurs potentialités réelles sur le plan technique et économique.

Nous voulons favoriser le développement des filières les plus prometteuses et pas seulement celles qui sont les plus à même de bénéficier de subventions payées de facto par les usagers comme le photovoltaïque actuel.

On voit donc que lorsque les communistes parlent d’un mix énergétique rééquilibré, il y a vraiment de quoi faire et des possibilités réelles. Il s’agit donc de peser avantages et inconvénients pour le présent comme pour le futur.

 

UN GRAND DEBAT PUBLIC

Tous les partis politiques doivent prendre position sur les questions énergétiques et confronter leur opinion aux citoyens.

L’exercice est fondamental étant donné l’importance de l’énergie dans le fonctionnement des sociétés et de l’impact de sa production actuelle sur l’avenir des générations futures.

Il est stupéfiant de constater avec quelle légèreté les gouvernements successifs ont appliqué les pires doctrines libérales à ce secteur, depuis la libéralisation du marché de l’électricité en 2000 jusqu’à l’ouverture du capital d’Areva, en passant par le siphonage de Gaz de France par Suez.

Ce secteur est vital dans toute société et la nôtre n’échappe pas à la règle. L’énergie représente une part importante du budget de chaque famille, tout particulièrement celui des plus modestes et les taxes, dont la TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers), en sont un facteur aggravant.

Un faible coût de l’énergie est aussi un facteur favorable à l’efficacité d’une économie.

 

QUELQUES PISTES POUR CE DEBAT

L’énergie est un bien précieux, économisons là » : ce concept n’est pas suffisant.

Il faut organiser la société, (transports, industrie, agriculture, vie quotidienne), répondre aux besoins tout en utilisant raisonnablement l’énergie.

Une valeur largement contradictoire avec la financiarisation de la société et la recherche effrénée du profit.

Développer la démocratie : cela ne se réduit pas à décréter un référendum pour ou contre le nucléaire. L’avis des salariés, des usagers, des citoyens, des élus, est primordial.

Un grand débat public est à organiser pour servir cette ambition, ici, mais également en Europe et à l’échelle du monde.

Sortir l’énergie de la vision à court terme de la logique capitaliste : en stoppant le processus de libéralisation généré par la mise en œuvre des directives européennes, elles-mêmes dictées par les politiques néolibérales des partis au pouvoir en Europe et en France, dont la loi Nome (Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité) est le plus récent avatar.

Renforcer la maitrise publique du local au global : la crise énergétique est mondiale; les solutions ne peuvent être exclusivement nationales.

On pourrait renforcer la maîtrise publique en créant des pôles publics de proximité et en mettant en œuvre une véritable coopération internationale, sous l’égide de l’ONU par exemple.

A court et moyen terme, sortir de l’utilisation de sources carbonées, émettrices de GES qui occupent toujours une place prépondérante alors que les ressources s’épuisent. Les technologies pouvant répondre à ce défi sont connues, le nucléaire et les énergies renouvelables en font partie.

Ecarter une seule de ces sources aggraverait la situation

A moyen long terme, dépasser le nucléaire exploité dans le cadre de la fission de l’atome : lorsque le stockage de l’énergie sera maîtrisé, lorsque le renouvelable sera déployé dans toutes ses dimensions, lorsque la fusion de l’atome sera domptée.

Mais auparavant, il convient d’exploiter le nucléaire actuel et celui de 4° génération (plus sûr, plus économe en combustibles et moins producteur de déchets) pour utiliser au mieux la ressource « uranium ».

Dégager de nouvelles sources de financement : relever le défi énergétique passe par la mobilisation de ressources financières colossales et nécessitera de faire des choix en transférant par exemple des sommes attribuées au nucléaire militaire.

Investir dans la formation, la recherche et le développement : les besoins sont énormes mais l’humanité dispose d’une panoplie inégalée de sources d’énergie non émettrices de GES, à des stades de développements différents, et d’énormes potentialités encore inexploitées (notamment le soleil).

Ces sources sont complémentaires et font partie d’un bouquet énergétique diversifié.

Un effort doit être produit dans le domaine industriel pour offrir des alternatives crédibles à la voiture polluante, avancer vers les villes « du futur » basse consommation et améliorer la compétitivité des EnR .

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