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Informations anxiogènes, harcèlement médiatique, peur collective, problèmes d’une possible pénurie d’eau potable, menaces de restrictions d’eau... Les problèmes de pénurie d'eau ne sont pas liés qu'a la sécheresse, les problèmes sont peut-être ailleurs...
Avant la privatisation de l'eau, chaque commune avait ses ressources naturelles propres, multiples ET locales, gérées par les services municipaux. Dans cette organisation, l'eau manquait rarement, puisque les habitants s’adaptaient à la ressource disponible localement.
Dans mon village du Tarn, presque chaque hameau qui compose la commune avait sa source, c'est pourquoi il y avait un hameau... La taille de ces hameaux était adaptée à la ressource disponible. Les anciens allaient habiter là où il y avait de l'eau, facile à puiser, notamment pour élever leurs animaux.
L’accaparement des ressources en eau par les multinationales, industriels de l'eau, est la véritable cause des problèmes d'eau, avec la concentration des ressources: réserves artificielles créées pour et par le profit.
Concentrer la ressource en eau potable dans de grandes réserves, souvent délocalisées, est très dangereux, surtout quand l'alimentation de ces réserves diminue fortement (périodes de sécheresse : évaporation, arrosage intensif, fuites des réseaux, Etc...).
La concentration par le regroupement sur un seul point d'eau artificiel pour plusieurs dizaines de communes est une très grosse escroquerie, car la pénurie engendre une augmentation des prix par la spéculation, encore une occasion d'enrichir les multinationales, industriels de l'eau qui ont fait « main basse sur l’eau » (documentaire Arte:https://you.tube/xl98p9ck764).
La qualité est aussi, évidemment, perdante dans ce système capitaliste, car l'eau qui stagne, puis est acheminée sur de longs kilomètres de réseaux demande beaucoup plus de traitements. ENCORE un moyen pour le système pour se faire du fric en exploitant des ressources naturelles, avec un copieux bénéfice. La sécheresse a bon dos !
Dans le sud du Tarn, dans la vallée du Thoré, un projet pharaonique, prévoit d’acheminer l’eau depuis Mazamet jusqu’à Labastide Rouairoux (environ 25 km de distance avec 155 mètres de dénivelé).
Le projet prévoit de créer un aqueduc pour alimenter Labastide Rouairoux, alors que Labastide Rouairoux est renommée "le pissadou dè nostre seigné", cherchez l'erreur!...
Du gros profit en vue et la privatisation en fond, une fois le projet financé par les fonds publics.
Une façon comme une autre de faire accepter la privatisation de l'eau.
Dans beaucoup de secteurs les fuites d'eau sont courantes et représentent entre 20 et 50% de la production (20% étant le chiffre officiel, donc très loin de la réalité). POURQUOI ? Avec la privatisation de l'eau, les réseaux ne sont plus renouvelés, comme les contrats le stipulent. Chez moi, dans ma rue, le réseau a environ 70 ans. Normalement il aurait dû être remplacé au moins deux fois... Que dire des conduites d'eau potable en plomb toujours en place, alors qu'elles sont interdites depuis plusieurs décennies !
Agriculture : L’utilisation à outrance de l’eau dans l’agriculture et l’élevage intensif est un autre gros problème. Les exploitants agricoles misent sur des cultures très rentables et l’industrie agro-alimentaire exige des hauts rendements. De ce fait, l’agriculture intensive à besoin de beaucoup d’eau pour arriver à produire des cultures « rentables ».
L'eau un bien public et non une marchandise aux mains des industriels de l'eau:Pour sauver l’humanité, le monde de la finance veut imposer sa révolution. Augmenter le prix de l’eau, créer des pénuries et des marchés, considérer l’eau comme un produit financier comme un autre : une marchandise, à l’exemple du pétrole. Le métier des multinationales de l’eau est de gagner de l’argent au moyen de dividendes où la rentabilité = le profit.
Tel est l’enjeu qui doit être combattu aujourd'hui partout par les usagers. L'eau, bien public, doit le rester, coûte que coûte. L'eau gérée par chaque commune est une priorité majeure et absolue. Le coût de l'eau ne devrait concerner UNIQUEMENT que les frais d'acheminement et de traitement pour que cette ressource soit potable. On pourrait même souhaiter que le service de l'eau soit un service public national, ce qui permettrait une gestion nationale, permettant de maîtriser les coûts de gestion et d'acheminement.
Les manœuvres de ces 50 dernières années ont consisté à créer des regroupements de communes en syndicats, communautés de communes et j'en passe... La loi NOTRe a contribué à ce système. Le but ultime de ces regroupements est d'en venir un jour ou l'autre, par un système de "passe-passe politique", à une privatisation. Presque toujours, ces regroupements, sous couvert de mutualisation, sont les remparts des multinationales de l'eau, ce qui est un véritable hold-up à très grande échelle sur un bien totalement naturel et gratuit, indispensable à toute vie.Il faut bien comprendre que les sites de prélèvements, sources, cours d'eau ou retenues sont subtilisés aux communes, et deviennent privés.
Bon nombre de communes victimes de ce hold-up, reviennent à une gestion publique, mais cela se produit surtout dans les villes importantes. Les petites communes sont et restent les victimes de rapaces très voraces et aux dents longues. Les élus de ces petites communes se débarrassent petit à petit de toutes leurs compétences par souci de facilité, au détriment des citoyens usagers. Il n'y a rien de pire que des élus qui acceptent de laisser des voleurs emporter des trésors !
Le fait que les communes abandonnent, par facilité (et parfois par "petits cadeaux"), petit à petit, la compétence de la gestion de l'eau est une imposture, une atteinte au droit d'accès à une ressource naturelle commune locale publique et quasi gratuite. Dans toutes les communes où la gestion de l'eau est assurée par des multinationales privées, le coût est de 40 % plus cher. Pourquoi ? La raison est simple à comprendre: les multinationales de gestion et de distribution ont pour principale mission de d’abord rémunérer leurs actionnaires très voraces et avides de rentabilité. Voila comment une ressource, entièrement naturelle devient de fait une marchandise, générant de précieux dividendes à ceux qui l'exploitent.
L'enjeu de l'eau devrait être un enjeu capital et les usagers doivent prendre réellement à cœur de le préserver.
Reprenons la main sur l’eau pour en faire une ressource commune et accessible à tous!
Le PCF doit porter ce projet de reprise en main de l’eau!