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Les élu·e·s communistes d’Occitanie réaffirment leur plein soutien aux cheminotes et cheminots mobilisés contre la liquidation de Fret SNCF et la privatisation imposée par le gouvernement français et la Commission européenne au nom de la concurrence libre et non faussée. Il s’agit d’une attaque frontale contre le service public ferroviaire, pourtant indispensable à la transition écologique et à l’aménagement du territoire.
Depuis l’ouverture à la concurrence imposée en 2006, le fret ferroviaire a vu sa part modale s’effondrer à moins de 10 %, au profit d’une explosion du transport routier. En Occitanie, cela se traduit par des milliers de camions supplémentaires chaque jour, contribuant à faire des transports le principal émetteur de gaz à effet de serre (44 % des émissions régionales).
Le 1er janvier 2025, Fret SNCF, qui transportait la moitié des marchandises circulant sur rails, disparaitra complètement. 40 % des actifs de la filiale publique seront dispersés et les activités les plus rentables iront à des entreprises privées, laissant un secteur désorganisé. Des centaines de suppressions de postes sont à prévoir. Ce démantèlement illustre la soumission du gouvernement aux logiques libérales européennes, au détriment de l’environnement, de la souveraineté nationale, des cheminotes et des cheminots.
Les élu·e·s communistes d’Occitanie rappellent que des alternatives existent. La région Occitanie a démontré, avec le succès de ses TER, qu’une politique publique ambitieuse, fondée sur une offre élargie et des tarifs accessibles, peut transformer le rail en un pilier de la mobilité durable. Ce modèle doit être étendu au fret : une politique volontariste, appuyée sur des investissements massifs, permettra de développer le transport ferroviaire comme une véritable alternative au transport routier.
Il est urgent que l’État reprenne la main sur le ferroviaire, non seulement pour répondre aux besoins des populations, mais aussi pour remplir les objectifs environnementaux. La privatisation du rail est une impasse sociale, écologique, et économique. Les élus communistes continueront de porter ce combat avec détermination, en proposant le modèle occitan comme preuve que d’autres voies sont possibles.
Les élus communistes demandent :
L’arrêt immédiat de l’ouverture à la concurrence du système ferroviaire et le retour d’une SNCF publique et intégrée.
Un plan d’investissement massif de 100 milliards d’euros sur 10 ans, pour moderniser les infrastructures ferroviaires, développer le transport de marchandises par rail, et rouvrir des triages dans chaque région.
Une politique ambitieuse de transition écologique afin d’atteindre 25 % de transport ferroviaire des marchandises d’ici 2050.