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Le projet ATTAL ou comment instaurer les inégalités

Le projet ATTAL ou comment instaurer les inégalités

Il y a quelques mois, Gabriel Attal, aujourd'hui premier ministre, a voulu mettre en place un projet inqualifiable.  Dans le dossier de presse sur le « choc des savoirs », il a proposé une série de mesures « pour élever le niveau de tous les élèves »,

C'est un projet tout à fait négatif, qui, au lieu d'améliorer les conditions de vie et de travail des élèves et des enseignants, va les détèriorer un peu plus.

Les mesures de ce projet sont tout sauf égalitaires.

*Il est question de trier les élèves en organisant des cours de soutien en mathématiques et français selon des groupes de niveau: ceci va forcément engendrer des différences de traîtements des élèves et des inégalités.

Il serait préférable que les classes soient moins chargées, que les RASED (Réseaux d'Aide aux Elèves en Difficulté) soient suffisamment pourvus, que les enseignants puissent consacrer à chacun son temps d'appprentissage. De cette manière, nul besoin de "tri"des élèves: un enseignement identique pour tous, dans des conditions identiques pour tous, et surtout pas de stigmatisation des élèves en difficulté.

*Le projet s'attaque à un des fondements de l'Ecole Publique, à savoir le droit égal d'accès à la pourquite d'études pour tous les élèves. En effet, un élève qui échouera à son Bevet des Collèges se verra orienté vers une classe prépa-seconde en Lycée Professionnel ou Lycée Technologique.

Il serait nettement préférable que tous les moyens soient mis au collège pour que les élèves réussissent et sortent brevet en poche, ce qui serait possible si les classes n'étaient pas surchargées et si les postes d'enseignants n'étaient pas grandement insuffisants.

*Le projet désorganise les collèges, en détèriorant les emplois de temps, en réduisant ou carrément en supprimant certains champs pédagogiques, certaines options, certains dédoublements.

Il sera maintenant difficile pour beaucoup d'élèves d'être en réussite dans certaines matières, car ces matières-là ne seront plus enseignées. Il leur sera difficile d'accéder à leurs perspectives d'avenir, certaines options n'existant plus.

En effet, on constate que les matières dites "d'éveil" (histoire, géographie, sciences et vie de la Terre, musique, EPS...) sont les grosses perdantes du projet. Certes, mathématiques et français sont importants. Mais n'oublions pas que l'école forme les citoyens de demain, et rien n'est plus utile à cette formation que l'éveil !! Les matières qui amènent à réfléchir, à penser, à discuter seraient-elles devenues dangereuses? Les cours de morale leur seraient-ils préférables?

*Le projet remet en cause la liberté pédagogique des enseignants, en imposant des méthodes, des manuels et des progressions venus des hautes sphères de l'éducation nationale.

Il est pourtant préférable que l'enseignant choisisse ses supports, ses méthodes, car celà lui permet de s'adapter à tout son public. Rien ne vaut pour les élèves une unité d'apprentissage pensée par l'enseignant, en adéquation avec sa classe et la vie de cette dernière.

*Le projet remet en cause l'expertise professionnelle de chaque enseignant, en imposant manuels, méthodes, mais aussi évaluations nationales standardisées à tous les niveaux.

Personne plus que l'enseignant lui-même n'est apte à évaluer ses élèves, leurs progrès, leurs difficultés. Une évaluation standardisée n'a aucun sens, car elle ne tient pas compte de chaque personnalité d'élève.

Il faut dénoncer et combattre cette politique qui sera menée au détriment des élèves les plus socialement défavorisés. En effet, ces derniers n'auront pas forcément une famille qui puisse les guider dans les dédales des options, des choix, des perspectives possibles pour eux. Seuls les "initiés", ceux dont les familles peuvent suivre la scolarité de leurs enfants, seront en mesure de faire des choix pertinents pour eux. Nous dénonçons le risque important de voir apparaître des classes de niveau en collège.MAIS l'école publique, c'est l'école de TOUS, c'est à priori l"école de l'EGALITE.

Pour défendre l'Ecole Publique et égalitaire, pour que tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale, aient accès à la même culture, Il faut exiger l'abandon de ce projet.

Il faut exiger un investissement massif en matériel, en enseignants, en Rased,pour que l'Ecole Publique soit l'Ecole de la Réussite pour tous!


 

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