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La CGT Educ’action,la FSU, Sud Education et Force Ouvrière appellent les enseignants à se mettre en grève et à manifester le 1er février 2024.
En effet, les syndicats ont alerté le ministère sur l’accélération de la dégradation des conditions de travail dans les écoles. Ils ont dénoncé l'épuisement des enseignants et des AESH (112 alertes sociales dans tous les départements).
Les effectifs débordent, les enseignants ne sont pas remplacés. Faute de moyens, l'inclusion est rendue très difficile.
Mais le ministre annonce, pour la rentrée 2024, 650 suppressions de postes. Raison invoquée: la baisse démographique. Pourtant, elle ne représente qu’1,08 % des effectifs globaux en prévision pour 2024
Cette baisse pourrait au contraire permettre de travailler avec des effectifs moins nombreux, dans des conditions meilleures, avec un meilleur suivi de chaque élève, avec une reconstruction des RASED (réseaux d'aide aux elèves en difficulté).
Au lieu de ça, le ministre choisit de fermer de nombreuses classes. Il annonce la prise en charge des moins de 3 ans, le dédoublement des classes de Grande Section, des effectifs de 24 dans les classes de Cycle 2. Comment parvenir à celà en fermant des postes?
Et bien, aucun moyen ne sera dégagé sur les moyens de remplacement!
A l'heure où le métier d'enseignant est tellement difficile que le recrutemement de jeunes enseignants est en baisse importante, le ministre n'annonce aucune revalorisation salariale. Il impose des réformes à marche forcée, il dénature le métier d'enseignant. Il envisage même une nouvelle transformation des carrières marquée par un poids croissant des hiérarchies.
La mise en œuvre du Pacte a également profondément divisé les équipes, d’autant plus qu’il a donné lieu à des pressions ou interprétations contraires aux textes réglementaires dans le seul but de faire du chiffre et de sauver le Pacte.
Qu'est-ce que le Pacte?
C'est un dispositif, mis en place pendant l'été par le ministère de l'Éducation nationale,qui permet aux enseignants de travailler davantage sur des missions complémentaires, contre rémunération. Travailler plus pour gagner plus!!
La rémunération pour ces missions complémentaires est fixe (1.250 euros annuels bruts par module), quelle que soit l'ancienneté de l'enseignant. Elle est donc beaucoup plus intéressante pour des débutants que pour des professeurs en fin de carrière. De plus, ces heures ne sont pas prises en compte dans le calcul des retraites.
Le Pacte génère des différences de traitement et nuit à la cohésion des équipes enseignantes. Mais, pour le ministre, il est bon de diviser pour mieux régner!
Pour toutes ces raisons, les organisations CGT Educ’action, FSU, FNEC FP – FO, et Sud éducation appellent à se mobiliser par des actions diversifiées dès maintenant et à préparer une journée de grève et de manifestations le 1er février 2024.