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Ce mardi 1er octobre, à l’appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires et des organisations de jeunesse, ce sont plus de 170 000 personnes qui ont défilé dans 190 villes de France pour exiger :
des augmentations de salaire et de pension,
l’abandon de la réforme de l’assurance chômage,
l’abrogation de la réforme des retraites,
le financement de nos services publics.
A Castres, les manifestants étaient environ 250, à Albi, on a compté environ 700 manifestants.
La mobilisation a forcé le Premier ministre à reconnaitre l’échec de la politique économique sociale et environnementale d’Emmanuel Macron et à annoncer :
l’augmentation du Smic de 2%, au 1er novembre, et la remise en cause d’une partie des exonérations de cotisations sociales en reconnaissant qu’elles représentent des trappes à bas salaire. Comme le demande la CGT il faut qu’une nouvelle augmentation du Smic ait lieu en janvier et qu’elle soit suivie d’une augmentation du point d’indice dans la fonction publique et de l’augmentation de l’ensemble des salaires dans le privé ;
l’enterrement de la violente réforme de l’assurance chômage et la relance d’une négociation. C’est une grande victoire intersyndicale qui va éviter à 1 million de privé·es d’emploi de tomber dans l’extrême précarité ;
l’abandon du projet de réforme constitutionnelle de la Nouvelle Calédonie alors que l’acharnement du président de la République a ruiné l’économie du territoire et causé 13 morts.
Le Premier ministre a également effectué un recadrage salutaire de son ministre de l’Intérieur en rappelant son attachement à l’État de droit et son intransigeance face au racisme et à l’antisémitisme. Cela doit maintenant se traduire en actes concrets pour faire reculer l’Extrême droite et ses idées.
Le Premier ministre a annoncé son souhait de redonner la main au parlement, aux acteurs sociaux et aux citoyen·nes Il doit donc s’engager à respecter le vote des députés qui sont une majorité à être favorables à l’abrogation de la réforme des retraites.
La réforme des retraites:
L’ouverture d’un chantier pour « corriger la réforme des retraites » constitue, après 18 mois de déni et de passage en force présidentiel, une première reconnaissance de la violence de cette réforme.
Mais ce n'est pas suffisant: il faut que le le Premier ministre abroge la réforme et organise une conférence de financement de nos retraites.
Les services Publics:
Sur l’essentiel et notamment sur le futur budget, le discours du Premier ministre est resté très flou. La priorité annoncée pour l’école, la santé et la petite enfance doit se traduire par un investissement budgétaire massif.
Sur ce point, le Premier ministre n’a pris aucun engagement. Pire, il a dénoncé le niveau de la dépense publique.
La grave paupérisation de nos hôpitaux, de nos écoles et de nos infrastructures impose un plan de financement ambitieux, pour répondre aux enjeux d’avenir, au défi environnemental, au vieillissement de la population et au désenclavement de nos territoires.
L'industrie
De même, en matière d’industrie où, alors que la CGT lui a remis la liste des 170 plans de licenciements détruisant 100 000 emplois, le Premier ministre n’a fait aucune annonce concrète.
Rien non plus sur la nécessaire augmentation des pensions des retraité·es.
Nous appelons, comme le font les organisations syndicales citées au début, les salarié·es et les retraité·es à continuer à multiplier les luttes pour garder la main et gagner :
l’augmentation des salaires et des pensions,
l’abrogation de la réforme des retraites,
le financement de nos services publics,
la relance de notre industrie.
Ces avancées sur quelques points sont loin d'être suffisantes après des décennies de reculs sociaux, de casse de notre système social. Mais elles prouvent que l'on peut faire reculer le gouvernement.
C'est en amplifiant la lutte que nous ferons reculer ce gouvernement, qui refuse d'entendre la voix des français et de respecter le résultats des urnes.
C'est tous ensemble, dans la rue, que nous ferons évoluer la situation et que nous obligerons ce gouvernement à respecter la volonté populaire.