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social politique histoire

VIOLENTE OFFENSIVE CONTRE LE LOGEMENT SOCIAL

VIOLENTE OFFENSIVE CONTRE LE LOGEMENT SOCIAL

Les capitalistes et leur gouvernement ne cessent de réformer l’assurance chômage pour réduire le nombre d’allocataires et inciter les salariés à accepter n’importe quel emploi et n’importe quel salaire.

Le gouvernement au service des capitalistes ( promoteurs immobiliers) attaquent aussi le droit au logement décent à un prix abordable.

Il est devenu impossible de se loger dans le privé tant les loyers et les garanties demandées sont inaccessibles à une majorité de plus en plus grande de salariés en activité ou pas.

Il reste la solution du logement social mais la liste d’attente est très longue. En France 2,5 millions de demandeurs de logement social ; dans le Tarn 5885 demandeurs de logements sociaux et 1579 attributions en 2022.

 

L’existence du logement social notamment du logement public est mise en danger depuis de nombreuses années et plus lourdement depuis 2018. Depuis la loi ELAN, l’Etat prélève dans la caisse des bailleurs sociaux la Réduction Loyer Solidarité ( environ 300 euros par logement) ; ce sont eux avec l’argent des loyers qui paient une partie des APL à la place de l’Etat. A cela s’ajoute la TVA sur les investissements passée de 5,5% à 10% , ainsi que d’autres mesures qui vont dans le même sens. De plus l’Etat s’est totalement désinvesti de l’aide à la construction ( aide à la pierre).Et une partie de l’argent du Livret A qui servait au financement des logements sociaux peut être utilisée pour les dépenses d’armement.

Ce sont les locataires qui paient la note : des loyers qui ont augmenté de 7% en deux ans, des hausses de charge pouvant aller à plus de 65 %, moins de service rendu et les rénovations thermiques qui limiteraient la facture de l’énergie sont souvent remises à plus tard.

 

Les dernières mesures du gouvernement ATTAL sont d’une gravité extrême :

Depuis la loi SRU de 2000, les communes sont obligées de construire 20 à 25% de logement sociaux mais seules 46% des communes l’appliquent. Le gouvernement actuel va faire voter une loi intégrant les « logements intermédiaires » dans ce quota.

Ces logements appelés intermédiaires sont destinés aux habitants ayant environ 7500 euros de revenus par mois pour un couple avec deux enfants.

Les maires conservateurs qui ne veulent pas d’habitants aux revenus modestes dans leur commune et qui actuellement doivent payer une amende pour non-respect de la loi SRU pourront ainsi ne construire que des logements intermédiaires.

Un pacte d’engagement a été signé entre le ministre Kasbarian et les acteurs du logement ( assureurs, bailleurs sociaux , banques) pour favoriser la construction de ce type de logements .

Il risque fort d’y avoir concurrence entre des bailleurs sociaux et des élus qui veulent continuer à construire des logements sociaux et les autres , concurrence sur le foncier , les subventions voire les entreprises .

De plus , selon le projet de loi Kasbarian, les maires pourront aussi refuser telle ou telle attribution à tel ou tel locataire. Le Ministre ouvre la porte au clientélisme au détriment de la justice sociale ! S’engager dans cette voie-là serait très dangereux quand on entend certains élus porter publiquement la proposition d’instaurer la « préférence nationale »dans l’attribution des logements sociaux.

 

Cela relève d’une volonté politique clairement affirmée d’en finir avec le logement social généraliste.

Alors que la demande de logements à prix abordable n’a jamais été aussi forte, la construction n’a jamais été aussi faible. En 2016, 125000 logements ont été agréés et en 2023 85000, il en faudrait 250 000 par an pendant cinq ans, selon la CNL.

Le député Kasbarian a fait voter en 2023 une loi pour accélérer les procédures d’expulsion et pour faire payer une amende pouvant aller jusqu’à 7500 euros aux locataires en rupture de bail pour impayés qui ne partiraient pas avant l’intervention de la police .

Le ministre Kasbarian va déposer un projet de loi pour que les locataires aux revenus moyens payant un surloyer, quittent le logement social opposant ainsi les locataires entre eux. Cela créerait des ghettos et il en serait fini de la mixité sociale.

 

La CNL (Confédération Nationale du Logement-association de défense des locataires et consommateurs) appelle à une mobilisation des locataires , des salariés, des élus et des offices publics de l’habitat pour mettre en échec ce projet de loi .

Il est urgent d’ obtenir du gouvernement qu’il baisse les loyers et que l’Etat investisse massivement dans le logement social public pour permettre à tous ceux qui le souhaitent d’accéder à un logement décent sans aucune discrimination d’aucune sorte.

CNL81-0563472024-cnl81@orange.fr

 

 

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