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Depuis deux ans les prix explosent.
Les prix de l'alimentaire et de l'énergie grimpent en flèche (21% en deux ans pour l'alimentaire), plus encore que les autres prix.
Les salaires , en dehors du SMIC, n'augmentent plus, quant à eux, depuis des années.
Pour les fonctionnaires, la valeur du point d'indice est bloquée depuis 2010.
Ceux qui trinquent:
Tous les salariés sont touchés mais, plus une personne a de faibles revenus, plus la part qu'elle consacre à l'énergie et l'alimentation est importante.
Les augmentations du SMIC sont calculées sur le taux d'inflation général qui tourne autour de 5% par an.
Elles sont donc loin de compenser l'inflation réellement subie compte-tenu de la part des dépenses alimentaires et énergétiques pour les petits revenus.
Les autres salariés et les retraités prennent de plein fouet la totalité de l'addition.
En conséquence, dans une France déjà très inégalitaire avant l'inflation, de plus en plus de gens ont du mal à se chauffer ou à manger.
Selon le SECOURS POPULAIRE, un français sur deux déclare ne pas arriver à mettre de l’argent de côté (53 %) tandis que près d’un sur cinq (18 %) vit à découvert. Ce budget extrêmement serré entraîne alors de nombreuses privations.
Ainsi, 43% des personnes interrogées se disent dans l’impossibilité de consommer tous les jours des fruits et légumes. 35% des Français indiquent même ne plus faire trois repas chaque jour. Ils sont autant (36%) à se priver pour que leurs enfants mangent à leur faim.
Ceux qui se gavent:
Les grandes entreprises de l'agro-alimentaire ont vu leur taux de marge augmenter rapidement pour atteindre 71% dans l'énérgie et 48% dans l'agro alimentaire.
Les principaux bénificiaires en sont les très grandes entreprises, les bénéfices des 4 multinationales qui contrôlent l'essentiel des céréales mondiales ont explosé en 2022.
Aujourd'hui, de la BCE au FMI, tout le monde reconnait qu'une part importante de l'inflation (entre 40 % et 50 % ) provient de l'augmentation du taux de marge.
Dans les années 1970, une forte inflation n'avait pas empéché l'amélioration du sort des salariés grace à l'existence d'une échelle mobile des salaires et à une forte combativité qui créait un rapport de force favorable aux salairiés.
Les socialistes ont supprimé dans les années 80 l'échelle mobile des salaires.
Aujourd'ui, la réponse du gouvernement aux difficultés des salariés et des retraités, c'est de supprimer les impôts de production des entreprises alors même que les profits des plus grosses bénéficient tous les ans d'augmentation à deux chiffres.
Pour les salariés, c'est casse du droit du travail, blocage des salaires,réforme des retraites, destruction du service public, du système de santé, répression anti-syndicale.
Pour les hyper-riches, c'est subventions (entre 150 et 200 milliards), réductions d'impôts, niches fiscales par centaines de milliards.
Cela fait 30 ans que la part des revenus du patrimoine augmente au détriment de celle des salariés (plus de 200 milliards annuels passés des poches des travailleurs et des retraités à celle des hyper riches).
Pour les salariés et les retraités, l'austérité est imposée de force à grand renfort de 49,3 et de CRS.
Pour les millardaires et les entreprises qu'ils contrôlent, c'est une réunion petits-fours ou on les prie humblement d'avoir la grande bonté de bien vouloir un peu baisser leurs prix, sans aucune obligation.
Pour les communistes, il faut se mobiliser pour changer le rapport de force et mettre fin à des décennies de dégradation de l'ensemble des conditions de vie et des droits des salariés.
Il faut rétablir, par la mobilisation et la lutte, un rapport de force favorable à la majorité de la population.
Face à l'inflation, il faut gagner une échelle mobile des salaires mais aussi imposer des augmentations du SMIC et de l'ensemble des salaires permettant à ceux qui créent aujourd'hui les richesses et à ceux, retraités, qui les ont crées hier d'avoir leur juste part dans ces richesses, de ne plus subir la galère.
Il faut taxer les super profits des grandes entreprises qui profitent de la crise pour s'enrichir encore plus en nous jetant dans la misère.
Il faut en finir avec la distribution "open bar" d'argent aux entreprises, argent qui finit dans les poches des actionnaires tandis que la France se vide de son industrie et de ses services publics.
Par notre mobilisation, imposons d’urgence aux patrons et au gouvernement qui les sert d’autres choix politiques et sociaux pour répondre aux besoins de la population, notamment en terme d’augmentation des salaires et d’emploi.