social politique histoire
Le système ferroviaire français, bien qu’en souffrance depuis des années sous l’effet du manque d’investissements, d’une gestion de plus en plus éclatée et d’une volonté déterminée de le détruire pour n’en laisser que les plus rentables activités en pitance aux requins du cash, demeure malgré tout parmi les meilleurs en Europe grâce à l’engagement sans faille des cheminots qui se sont opposés sans relâche à l’explosion programmées de leur outil de travail, et donc à l’extorsion du bien commun des usagers au détriment de futurs actionnaires. (Railcoop).
La capacité, pour un système ferroviaire, à répondre aux attentes et aux besoins des USAGERS ne tient en rien à la concurrence, mais davantage à une VOLONTE POLITIQUE AVOUEE et non en demi-teinte, tournée vers le développement et l’investissement, technique, humain et financier.
Nous proposons les quelques pistes qui suivent.
Refonder et affirmer une véritable volonté politique des services publics telle qu’affichée dans la philosophie du SEUL et VRAI CNR , en 1945.
Attribuer des moyens correspondant aux objectifs que se seront fixés les dirigeants cités plus bas.
Une autre vision du réseau. Un véritable maillage du territoire cohérent et efficace.
Démocratiser la vie de l’entreprise. Remise en place des CHSCT avec de vrais pouvoirs décisionnels.
Lancer des coopérations internationales équilibrées et utiles.
Annulation pure et simple de la tarification actuelle pour revenir à du lisible et accessible.
(familles nombreuse, chômeurs, étudiants, handicapés, séniors, tarif dégressif au km, jeunes)
Se donner les moyens de poursuivre le développement du TER en le finançant par le biais d’une politique nationale d’investissement.
Assurer aussi une meilleure qualité de transports dans les banlieues des métropoles.
Poursuivre le maillage TGV et Intercités en les rendant interdépendants.
Multimodalité afin d’assumer des interconnexions efficaces entre les divers modes de transport.
Fiabiliser l’infrastructure du réseau, fiabiliser le matériel, donner Les moyens humains.
Réorganisation nationale de la « production ».
Suppression des diverses entités et sous-traitants de l’entreprise. Embauche de leur personnel au statut cheminot.
Création d’UNE et UNIQUE entreprise intégrée SNCF. Interdiction de la gestion privée du rail.
Un seul statut pour les cheminots. Une Nationalisation pérenne et constitutionnelle.
Une gestion assurée par les syndicats, les élus politiques, les CHSCT , les usagers.
Des pôles de direction nommés démocratiquement par ces entités.
Tout cela, n’étant pas exhaustif, contribuerait à un nécessaire progrès social.
Quant à l’Impact environnemental d’un développement conséquent du ferroviaire, c’est sans commentaire !
Vous trouverez sur notre blog, de semaine en semaine, les commentaires et propositions des communistes concernant les transports de voyageurs mais aussi de fret.
Les lignes qui suivent en disent long sur l’état de l’entreprise SNCF et de sa gestion économique et humaine.
Question écrite de Éric Bocquet :
M. Éric Bocquet attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports, sur les démissions de plus en plus nombreuses au sein de la SNCF.
La SNCF est confrontée à une vague inédite de démissions. En 2018, elle a enregistré 1 025 démissions contre 763 en 2017 et 614 en 2016. Les ruptures conventionnelles augmentent fortement également avec 283 ruptures en 2018 contre 135 en 2016. Le nombre de démissions a augmenté de 40 % en 2019. Du jamais vu !
Les conditions de travail dégradées, la pression managériale, le manque de perspectives et des salaires au plus bas y sont pour beaucoup. Les réformes gouvernementales successives ont également dénaturé en profondeur le statut des cheminots. Comme quoi, libéraliser une grande entreprise n'est pas sans conséquence et le mal-être des agents semble particulièrement profond.
De plus, et selon le journal Le Parisien, la SNCF se trouve, notamment sur des métiers techniques, en concurrence avec des entreprises privées qui offrent de meilleures rémunérations. Les cheminots sont largement tentés de quitter leur statut pour des fonctions plus rémunératrices dans le privé. On constate une véritable fuite des compétences.
À tel point, et toujours selon Le Parisien, que la direction de la SNCF propose, sans aucun scrupule, aux cheminots tentés de partir vers le privé, de démissionner et ainsi perdre leur statut, et d'être réembauchés sous un contrat de droit privé en échange d'une augmentation de salaire.
Comment ne pas trouver ces pratiques purement scandaleuses ? À n'en pas douter, c'est, à terme, la mort assurée du statut des cheminots.
C'est pourquoi il lui demande ce qu'il compte faire pour mettre fin à cette hémorragie de démissions au sein de la SNCF, s'il compte enfin proposer la revalorisation des salaires des agents, et surtout connaître ses éventuelles préconisations pour mettre fin à cette logique perverse qui consiste à faire démissionner les agents sous statut public pour les réembaucher sous statut de droit privé.
Il est temps de faire bouger les curseurs. Rejoignez le Parti Communiste Français.