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Nous condamnons la réforme et la méthode. La vaste majorité de nos concitoyens refuse cette réforme.
Malgré la flambée des coûts de l’énergie et des produits alimentaires qui affecte lourdement leur pouvoir de vivre, les Français se mobilisent depuis deux mois avec dignité et détermination contre ce texte de loi déconnecté de la réalité de leurs carrières, de leurs parcours et de leur espérance de vie.
Tous ceux qui exercent des métiers pénibles et pourtant indispensables à la société, ceux qui ont commencé à travailler tôt, les mères de famille et tant d’autres, devront rester en activité plus longtemps. La quasi-totalité de ceux qui perçoivent des pensions inférieures au Smic ne gagneront pas plus.
La réalité du contenu de cette réforme va à l’encontre des valeurs de justice sociale, de partage des richesses et de bien vive ensemble qui devrait aujourd’hui constituer la feuille de route.
Et la méthode ? En responsabilité et unis, dans le respect du débat républicain, les syndicats ont demandé jusqu’au bout un dialogue avec le chef de l’Etat qu’il a refusé.
A la souffrance sociale, le gouvernement ajoute le déni de démocratie. En n’écoutant pas le peuple, en ne présentant pas ce texte au vote de la représentation nationale, il creuse le fossé entre les citoyens et leurs dirigeants.
Cette attitude irresponsable entraine beaucoup de désespoir et nourrit, encore et encore, l’extrême droite.
C’est l’opposé des pratiques que nous devons revendiquer pour conduire des réformes nécessaires à notre pays.
Face à cette situation, nous devons collectivement nous saisir de tous les outils légaux à notre disposition.
Nous continuerons à soutenir le mouvement social qui va poursuivre sa mobilisation.
A rebours de l’entêtement et de l’autoritarisme du gouvernement, nous devons retrouver le chemin du dialogue, de l’apaisement et des jours heureux.
intervention inspirée de celle de Marie Piqué.