social politique histoire
Le département du Tarn a connu de nombreux préfets qui ont eu à gérer les luttes sociales qui ont fait l’histoire de notre département. Mais force est de constater qu’aucun d’eux n’a fait preuve d’autant de zèle et d’autoritarisme vis-à-vis du mouvement syndical que le préfet Lauch depuis quelques jours.
Après avoir tenté de freiner la participation des citoyens aux manifestations en multipliant les arrêtés préfectoraux limitant les accès à la Place du Vigan, mis en place des moyens de Police et de Gendarmerie disproportionnés lors de manifestations toujours très bien organisées, bon enfant et encadrées par les services d’ordre syndicaux, voilà que ce matin, 6 militants ont été arrêtés aux aurores comme des criminels.
Le feu de poubelles devant la Préfecture au soir du passage en force du gouvernement à coup de 49.3 sur les retraites ne peut en aucun cas justifier qu’on aille aux aurores arrêter 6 militants ou dirigeants syndicaux dont certains menottés, qui auraient bien évidemment répondu à une convocation et dont la responsabilité n’est à ce jour pas démontrée.
Est-ce la nostalgie de son passage Place Beauvau, ou à l’Elysée au temps de l’affaire Benalla qui le conduit à vouloir réprimer de la sorte ?
Dans un contexte aussi grave et difficile pour la population Tarnaise, il n’est pas responsable pour un représentant de l’Etat de continuer ainsi à mettre de l’huile sur le feu.
Nous l’appelons à prendre du recul pour avoir davantage de sérénité dans ses décisions afin de ne pas attiser la colère légitime que ressentent les citoyens face aux dénis de démocratie qui saturent la vie politique aujourd’hui et à s’occuper plus activement des dommages et agressions bien réels commis par l’extrême-droite dans notre département.
Nous apportons notre soutien aux militants raflés ce matin et toujours en garde à vue.
Cordialement,
Fédération du Tarn du Parti communiste Français