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"Si ce n'était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde!"
Quelle vulgarité mais surtout quel mépris pour le peuple de Mayotte!! Voilà tout ce dont est capable un président de la République!
Oh, non, malheureusement, il est capable de bien plus que de piquer une colère de petit garçon. La preuve en sont les solutions qu'il entend apporter aux problèmes rencontrés par Mayotte.
En déplacement sur place, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé qu’il souhaitait "renforcer la lutte contre l'immigration clandestine" en augmentant, jusqu’à presque doubler, le nombre d’expulsions de sans-papiers par an.
Le chef de l'État vise principalement l’immigration comorienne, majoritaire à Mayotte. Ainsi, il souhaite voir la loi modifiée.
Macron a déclaré:"On va durcir les dispositifs et durcir les moyens que nous mettons pour lutter contre l’immigration clandestine au-delà des opérations qu’on a déjà pu faire ces dernières années".
Alors que les habitants des bidonvilles attendent toujours d’être secourus suite au passage du cyclone Chido qui a totalement ravagé l’archipel de Mayotte samedi 14 décembre, la question de l’immigration revient en force dans le débat public.
Ces propos sont indescents, inacceptables, quand on connait la situation à Mayotte. Dans les bidonvilles de Mayotte, on laisse mourir des gens dans les décombres, car les secours ne sont pas encore sur place. Tout débat sur l'immigration est aujourd'hui obscène. Comment dans cette séquence dramatique - alors que les secours n'arrivent pas -, en pleine crise humanitaire, les élus peuvent remettre sur la table le sujet migratoire ?
Le moment est à sauver les vies. L’urgence est là !!
La question de la nationalité ne devrait même pas se poser dans les circonstances actuelles
Chaque heure qui passe, sans soutien, sans vivre, sans eau, sans hébergement est une heure de trop pour tous les Mahorais et les Comoriens meurtris par le cyclone Chido et toujours sans secours.
4 jours après son passage, il ne reste à Mayotte qu’un champ de ruines. 90% des habitations sont détruites sur cette île surpeuplée de 320 000 habitants.
Combien y a-t-il de sans-abris ? 100 000, 200 000 ? Des enfants souffrent du manque d’eau, de vivres. Les médecins sont démunis, faute de matériels. Les secours arrivés sur place n’ont même pas d’hébergement et de nourriture. Les habitants enterrent, seuls, leurs proches le long des routes, dans les jardins. Les épidémies menacent, dont le choléra déjà présent sur place avant le passage du cyclone.
La France, qui a laissé Mayotte s’enfoncer dans la misère, négligé les infrastructures et préféré pourchasser les clandestins plutôt que leur offrir des conditions de relogement dignes, doit maintenant apporter toute l’aide nécessaire au Mahorais. L’Europe doit également jouer son rôle. Les dégâts s’annoncent colossaux et la solidarité nationale doit très vite se mettre en place
Cette situation appelle à une mobilisation totale de l’Etat français.
L’aide active de La Réunion, qui sert de hub maritime et aérien, ne suffira pas malgré tous les efforts déployés par les collectivités. L’heure n’est pas à la polémique mais aux actes concrets.
Le PCF appelle ses fédérations, ses militants et ses élus à prendre toutes les initiatives possibles pour amplifier la solidarité avec les populations de Mayotte. Des dizaines, des centaines d’initiatives doivent se concrétiser à l’échelle de l’hexagone. Depuis des décennies avec ses parlementaires au Sénat et à l’Assemblée nationale, les communistes alertent sur les grandes difficultés des territoires d’Outre-Mer et notamment de Mayotte.
Avec le Parti communiste réunionnais avec les élus de la Région Réunion, les députés communistes portent cette exigence de répondre aux difficultés sociales et aux urgences vitales de Mayotte confrontée à cette catastrophe naturelle d’une ampleur inédite.
Après la crise nous devrons ensemble tirer tous les enseignements. Il faudra notamment tenir compte des propositions faites par l’Assemblée nationale et le Sénat dans le cadre des commissions d’enquête sur la situation explosive des Outre-Mer, en matière de logement, de vie chère ou encore de gestion des risques naturels majeurs.
Les travailleurs et travailleuses sont en première ligne et leurs organisations devraient être associées à l’anticipation et la prévention de ces évènements.
Portons nos revendications pour répondre aux urgences sociales et environnementales. Plus que jamais, il en va de la dignité humaine et de notre avenir commun.