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Fermetures d’usines, suppressions massives d’emplois, délocalisations… l’industrie française est en crise. La CGT dénonce la financiarisation de l’industrie, l’absence de stratégie industrielle et appelle à une mobilisation nationale le 12 décembre pour défendre l’emploi et les savoir-faire.
Mercredi 27 novembre, lors d’une conférence de presse, la CGT a, de nouveau, sonné l’alarme face à une désindustrialisation galopante. Les filières métallurgiques, pharmaceutiques, papetières, verrières, … subissent des restructurations massives entrainant fermetures d’usines et suppressions massives d’emplois.
Les grands groupes, malgré des profits colossaux, délocalisent ou abandonnent des sous-traitants essentiels pour leur chaîne de production. Dans l’industrie chimique, des fermetures d’usines emblématiques sont annoncées laissant à la charge des collectivités la dépollution des sites.
L’industrie française est rongée par une logique financière court-termiste. Certains groupes affichent des marges records, parfois supérieures à 20 % tout en organisant la casse industrielle et en bénéficiant d’aides publiques. Les actionnaires imposent leurs exigences au détriment des salarié·es, des territoires et de l’environnement.
Face à cette crise, la CGT pointe le manque de stratégie industrielle et environnementale de l’État. Depuis les ordonnances Macron de 2017, les grandes entreprises ont trouvé un boulevard législatif pour restructurer sans rendre de comptes.
Pire encore, les projets industriels portés par les salarié·es et répondant aux enjeux climatiques, comme celui de Chapelle Darblay dans le papier-carton, restent sans réponse, malgré leur viabilité économique et écologique.
Pour la CGT, l’urgence sociale, économique et climatique nécessite une transition juste et planifiée.