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Le gouvernement de Michel Barnier a, cette fois, échappé à la sentence. Mais jusqu’à quand ?
Pour l’heure, il reste en fonction car, bien loin des 289 suffrages nécessaires, seuls 197 parlementaires ont voté la censure, quand 413 sur 577 se sont pourtant officiellement déclarés dans l’opposition auprès des services du Palais Bourbon.
Les 141 élus d’extrême droite, lepénistes et ciottistes, assument d’être l’assurance-vie de l’exécutif, dont la gauche est l’unique opposante. Le Rassemblement national avait annoncé très en amont qu’il ne voterait pas la censure.
Dans la pratique, il y a une majorité qui va des macronistes au RN. Majorité qui a choisi de poursuivre la politique de Macron, rejetée par les Français. Une politique qui attaque les salariés, les retraités, qui détruit les services publics: l'hôpital, l'école... Une politique qui continuera à appauvrir la majorité de la population et à gaver les plus riches.
Aujourd'hui se dessine le périmètre politique des soutiens du gouvernement de Michel Barnier.
« Vous nous avez dit vouloir ”faire beaucoup avec peu, en partant de presque rien”. Dans les faits, vous voulez faire beaucoup avec les gens de peu et presque rien avec ceux qui ont tout ! » a déclaré Olivier Faure, tout en promettant d’émettre « d’autres propositions » de financement à l’heure où « le montant global des 500 plus grandes fortunes françaises a doublé en sept ans ».
Ce gouvernement n'est pas la solution. Il ne va que poursuivre la politique de Macron, annonçant déjà la continuité, l'austérité. Ce gouvernement, soutenu par le RN, est l'exécuteur des basses oeuvres du macronisme que les français ont pourtant rejeté.
Le premier ministre martèle son orientation politique car « nous dépensons trop d’argent que nous n’avons pas ». Le gouvernement compte bien mener une cure austéritaire de choc.
Barnier, sous surveillance de la droite et de la macronie, ne va certainement pas céder sur des revendications importantes, et son "dialogue" sert avant tout à canaliser les directions du mouvement ouvrier.
En l’absence de mobilisation, c’est la démoralisation qui va prospérer ou l’idée que « voter ne marche pas, mais manifester non plus », et ainsi, ouvrir la porte à une victoire du RN aux prochaines élections.
Or, il est possible de briser ce sentiment, de redonner confiance aux travailleurs et à la jeunesse, en mettant en avant des perspectives stratégiques crédibles.
Alors que trois années d’inflation continuent à peser durement sur les conditions de vie et de subsistance de la masse des travailleurs, et que les fragilités du gouvernement ouvrent des opportunités, il y a urgence à se saisir sérieusement des brèches ouvertes par la situation.
Face au rejet de la politique d'austérité exprimée dans les urnes, les milliardaires et les journaux qu'ils contrôlent ont choisi d'intégrer le RN au pouvoir pour poursuivre la politique de Macron.
Pour empêcher cela et imposer la fin de la casse sociale, il faut proposer aux français un programme qui donne envie de se battre et un plan qui donne confiance dans la possibilité de vaincre.
Il faut une rupture avec la politique économique et sociale d’Emmanuel Macron, sanctionnée par les électeurs lors des législatives le 7 juillet dernier.
Dans ce contexte, nous réaffirmons nos revendications
de défense et renforcement des services publics partout sur le territoire,
d’abrogation de la réforme des retraites
d’augmentation générale des salaires, traitements, pensions et minima sociaux.