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Nous vous faisons part de la réaction du Secrétaire Fédéral du Tarn, au nom de sa fédération:
"Nous ne sommes pas des terroristes, nous exigeons pacifiquement le retrait de la loi sur la réforme des retraites.
Par arrêté préfectoral, dans le Tarn, nous serons palpés à corps, nos sacs fouillés, nos véhicules ouverts et inspectés.
LE DROIT DE MANIFESTER est un droit constitutionnel.
Il a été reconnu dès 1789 dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen et affirmé dans nos constitutions depuis 1946.
Pourtant, au lieu de répondre aux revendications exprimées, le gouvernement, par l’autorité du préfet, utilise un arsenal sécuritaire et répressif détourné de son objet.
L’état met en œuvre des mesures policières et judiciaires appliquées aux manifestants pour les dissuader de participer à des rassemblements notamment :
- abus des contrôles d’identité, même en amont de la manifestation,
- gardes à vue sans objet ou à des fins étrangères à celles prévues,
- utilisation arbitraire de matraques et grenades, faisant de nombreuses et parfois très graves victimes,
- menaces de poursuites judiciaires,
- multiplications de procédures expéditives de comparutions immédiates,
- sanctions pénales lourdes.
La gestion de l’ordre public a pour seul but de porter atteinte à la liberté de manifester, liberté qui demeure la règle dans un état démocratique.
Le gouvernement doit revenir à la raison républicaine et cesser d’user de violences institutionnelles pour répondre aux revendications populaires qui s’expriment aujourd’hui.
Pour la fédération du Tarn du PCF, cette décision du Préfet du Tarn, par son arrêté préfectoral, participe d’une surenchère autoritaire inacceptable.
Le préfet doit garantir, comme sa fonction lui en fait devoir, le droit de manifester sinon cela participe d’une stratégie de la tension qui encourage les violences, met en danger la sécurité des manifestants et creuse le fossé entre les citoyens et la police.
Nous manifesterons pacifiquement, nous ne sommes pas des terroristes."